umunyinyaa@gmail.com (+257) 22 280 773

Quand viser la lune est l’unique option possible

« Si le chemin était facile, tout le monde y serait passé, mais seuls les plus déterminés, ayant des objectifs d’avenir, peuvent commencer et continuer », nous dit Rwenda Marius, le secrétaire de l’association. Au départ, l’Association étaient constituée par 30 filles et garçons, qui ont suivi les bases des modules de formation prévus par le projet Turashoboye. En cours de route, certains membres ne sont pas parvenus à continuer. Les activités de l’association se tiennent une fois par semaine. Les membres du groupe se rencontrent dans le voisinage pour épargner, donner des crédits et récupérer les crédits ayant atteint l’échéance. Les membres se rencontrent après les activités quotidiennes dans leurs familles.

Certaines obligations sociales changent le rythme des activités de ces associations communautaires. Par exemple, le besoin de fonder une famille a fait que 5 membres aient été obligées de quitter l’association parce qu’elles se sont mariées loin de la colline.

Les activités de cette association engagent aujourd’hui 17 filles et 8 garçons qui s’entraident dans différentes activités. « Avec l’argent que nous avons épargné au début de notre association ainsi que les frais de prestation que nous recevons des tiers qui nous donnent des terrains à cultiver nous a aidé à avoir un crédit nous permettant de louer des terrains que nous exploitons pour vendre les récoltes”, poursuit Marius.

L’association Kazoza Keza k’Urwaruka est une parmi un grand nombre d’associations d’adolescents et jeunes créées par Umunyinya asbl en partenariat avec l’administration avec le soutien de l’UNICEF. Les membres de cette association ont compris que chaque pas compte, et que s’il faut vraiment prendre son avenir en tes propres mains, chaque jour doit être plus productif que le précèdent, sinon c’est le moment de revoir son chemin. Les membres de l’association développent ensemble des activités agricoles et d’élevage à côté des initiatives individuelles de création de revenues comme l’élevage du petit bétail et le commerce des articles de première nécessité dans leur communauté.

Au cours de son chemin, l’association fait face aux problèmes d’irrégularités du climat. Quand le climat n’est pas clément, les jeunes risquent de tout perdre. En plus des contraintes climatiques, l’association a du mal à trouver les bons insecticides pour protéger leurs plantes. Malgré ces contraintes qui se dressent sur leur chemin, les membres de l’association Kazoza Keza k’Urwaruka rêvent grand : avoir une propriété à eux-mêmes afin de continuer les activités agricoles sans stress de frais de location du terrain pour chaque saison culturale, acheter des vaches pour augmenter leurs revenues par la vente du lait et fertiliser leurs cultures pour améliorer la récolte.  Comme le dit Marius, leur succès sera de faire de leur association une coopérative communautaire qui a une place importante dans l’amélioration des conditions de vie de leur communauté.